De-Mourrat et Millet, Manuel de philosophie
Anonyme
Un manuel de philosophie enfin utilisable ?
Aucun professeur n’est jamais satisfait d’un manuel scolaire, sauf peut-être s’il s’agit de celui qu’il a lui-même composé. Il existe donc trois sortes d’enseignants : ceux qui n’utilisent aucun manuel ; ceux qui composent leur propre manuel ; ceux qui utilisent en maugréant et avec insatisfaction le « moins mauvais » des manuels qu’ils ont pu dénicher.
La situation est beaucoup plus tranchée en philosophie, pour plusieurs raisons convergentes. Tout d’abord, les professeurs de philosophie sont encore plus insupportablement pointilleux et maniaques que tous les autres enseignants. Ensuite, les manuels scolaires actuels sont, d’une façon générale, presque uniformément mauvais, dans le fond comme dans la forme (nous parlons des manuels au sens strict, car de nombreux recueils de textes ou glossaires sont intéressants). Enfin, le recours à un manuel classique (Collin, Gardeil, Jolivet, Maritain, Thonnard, Verneaux, etc.) est devenu…