Engelbert Dolfuss
Philippe GIRARD
Engelbert Dollfuss Un chef d’État catholique victime d’Hitler
par Philippe Girard
« Ennemi numéro un de l’Allemagne hitlérienne » : c’est ainsi que la radio allemande (nationale-socialiste) présentait le Chancelier autrichien Dollfuss, dans les années 1933-1934. Il n’empêche : cet homme qu’Adolf Hitler lui-même considérait comme un des plus dangereux opposants à sa politique, cet homme qui fut assassiné sur ordre du même Hitler et qui a obtenu à son pays, par son courage, quatre ans de répit avant l’annexion allemande (Anschluss : 13 mars 1938), cet homme est aujourd’hui dénigré par tous les moyens dans son Autriche natale. Qualifié d’« austro-fasciste » ou de tyran, il est traité chez lui à peu près comme le maréchal Pétain en France (ce qui, au passage, tend à indiquer que l’acharnement contre ce dernier a d’autres motifs que sa prétendue connivence avec le…