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Anonyme
Nouvelles de Rome et d’ailleurs…
On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va. Cette sentence – communément prêtée à Cromwell – pourrait facilement devenir la devise du « dialogue » interreligieux, au moins chez les catholiques. Ceux-ci ne semblent en effet guère se soucier du terme où mène un tel dialogue. Mais ils n’en avancent pas moins allègrement.
Le « dialogue » judéo-chrétien à Rome
Michel Laurigan, dans un travail publié l’année dernière [1], distinguait quatre grandes étapes dans le « dialogue » judéo-chrétien depuis Vatican II : la « mise en dialogue » (1965-1975), l’installation de l’autocensure catholique (1975-1985), l’organisation de la repentance (1985-2000), et enfin, depuis l’an 2000, la collaboration concrète (collaboration qui n’était pas explicitement prévue dans le texte conciliaire sur la question, Nostra ætate ; mais on sait qu’il est dans la nature de ces textes conciliaires de se faire…