Oraison funèbre des martyrs d'Arcueil
R.P. Adolphe PERRAUD
Oraison funèbre des martyrs d’Arcueil
par le père Adolphe Perraud
Voici les principaux passages de l’oraison funèbre prononcée par le père – et futur cardinal – Adolphe Perraud (de l’Oratoire), le lundi 3 juillet 1871, dans l’église d’Arcueil.
Le Sel de la terre.
Videntes autem discipuli, indignati sunt, dicentes : Ut quid perditio hæc ?
A cette vue, les disciples s’indignèrent et dirent : A quoi bon cette perte ?
(Mt 16, 8.)
Monseigneur, mes frères,
Vous savez comment les apôtres accueillirent l’action à jamais mémorable de cette femme qui, dans un élan de pénitence et d’amour, brisa aux pieds de Notre-Seigneur Jésus-Christ un vase précieux, rempli d’un parfum plus précieux encore.
Incapables d’admirer, parce qu’ils n’avaient pas compris, ils s’indignèrent, et demandèrent avec amertume : A quoi bon une telle perte ? Videntes discipuli, indignati sunt, dicentes : Ut quid perditio hæc ?
Pourquoi cette perte ?
Certes, si…