Recension de François-René DE CHATEAUBRIAND, Les martyrs
Louis MEDLER
+ Les Martyrs de Chateaubriand
Pharamond ! Pharamond ! Nous avons combattu avec l’épée. Nous avons lancé la francisque à deux tranchants. […].
AUGUSTIN THIERRY a raconté, dans la préface de ses Récits des temps mérovingiens, comment sa vocation d’historien lui vint à l’âge de quinze ans en lisant Les Martyrs de Chateaubriand (1809). Passionné par ce roman, dont un unique exemplaire circulait parmi les élèves de son collège blésois, il se fit exprès priver de promenade afin de pouvoir lire en cachette, dans une salle basse, le récit du combat de Pharamond, Claudion et Mérovée contre les légionnaires de Constance. Et avec une sorte de fascination, il relisait jusqu’à l’apprendre par cœur le fameux passage :
Pharamond ! Pharamond ! Nous avons combattu avec l’épée. Nos pères sont morts dans les batailles ; tous les vautours en ont gémi : nos pères les rassasiaient de carnages […].
Avec le goût…